Le syndrome rotulien et tendinite du genou

Directement impliqués dans le fonctionnement du genou, les tendons absorbent une énergie pour la redistribuer au moment opportun, lors du mouvement.
On peut comparer les tendons à un élastique. Capables de s’étendre de 5% de sa longueur sans aucun problème, au-delà, des dégâts commencent à se former. De plus, comme les élastiques, en vieillissant les propriétés élastiques et les capacités de résistances diminuent.
La rotule ou la patella, tout dépend comment vous voulez la nommer, est en fait une poulie qui permet de faire la jonction entre le fémur et le tibia, afin d’étendre le genou et de le retenir lorsque vous le plier.
La problématique la plus fréquente pour les genoux est la tendinite et le syndrome rotulien.
En règle générale, elles surviennent lors d’un changement d’activité brutal, ou d’augmentation de la durée et de l’intensité de cette dernière.
Les signes les plus fréquents :
Une augmentation des douleurs lorsque le genou se plie (flexion du genou).
Localisé autour de la rotule ou en dessous.
En voici une petite liste non exhaustive :
- Position assise (voiture, à table, au bureau).
- Montée et descente des escaliers.
- Lors d’activités sportives.
- Surcharge de poids
Pourquoi donc les douleurs apparaissent-elles lors le genou est fléchi ?
La pression exercée sur le cartilage de la rotule est à l’origine de la gêne, qui avec le temps entraîne une usure précoce de l’articulation.
Lorsque vous êtes au repos (par exemple assis), plus vous allez plier le genou, plus la rotule sera plaquée dans son articulation. Cette situation peut déjà être douloureuse et vous oblige à vouloir tendre la jambe.
Si vous vous êtes en mouvement, on retrouve le même principe, décuplé. Lorsque le genou se plie, la rotule est plaquée contre son articulation. En ajoutant du poids en plus (par exemple en position de ski), cela augmente considérablement les charges sur cette dernière.
Pour résumer, plus vous allez utiliser votre genou en flexion, plus vous tirez sur les tendons.
À titre d’exemple :
[les forces exercées sur la rotule varient de 0.5 fois pour la marche à 3.3 fois pour les escaliers et même 20 fois pour certaines activités sportives[1]]
L'origine du syndrome rotulien
Fréquemment les douleurs n’apparaissent que lors d’une activité ou après quelques minutes et disparaissent quelques heures après la fin de l’activité.
Les origines les plus fréquentes sont les faiblesses musculaires ou un déséquilibre des capacités musculaires.
Des origines morphologiques sont aussi à prendre en compte l’orientation des genoux en valgum (en X), varum (Tonneau), ou normal.
La position des pieds est également un facteur important, car ils peuvent influencer sur l’ensemble de votre posture. (Pied -> Genou -> Hanche -> Dos.)

Que faire pour soulager ces douleurs ?
Avant tout, il est important de soulager les tensions à l’origine des douleurs. Évitez au maximum les zones de douleurs, afin de procurer un repos à votre articulation.
Cela ne veut pas dire que vous ne devez plus faire de sport, mais vous devriez changer votre type d’activité afin de pouvoir vous rétablir.
La rééducation est essentielle, minutieuse et de longue haleine.
Une série d’exercices spécifiques qui ont pour but de rééquilibrer et de renforcer votre musculature, afin de recentre la rotule dans son articulation. Des étirements sont aussi nécessaires afin de compléter la rééducation avec pour objectif de réduire les pressions exercées sur la rotule.
Les semelles plantaires adaptées peuvent également servir afin d’influencer sur l’axe des genoux et de ce faite libérer un peu des contraintes de la rotule
Les bandages articulaires de type genouillère de centrage rotulien vont permettre de guider et de soulager les contraintes.
[1] Revue médicale suisse | Mieux comprendre le syndrome fémoro-patellaire pour mieux le traiter www.revmed.ch | Juillet 2014